SOIRÉE ART ET CINÉMA CHINOIS à La Pagode, en partenariat avec Art Paris
Mardi 25 mars à 20h
Au Cinéma Etoile Pagode
Projection de trois courts-métrages (documentaires) sur l’art de l’Empire du Milieu
en présence de Deanna Gao, Fondatrice et Présidente de l’Association culturelle franco-chinoise et du Festival du cinéma chinois à Paris.
1/ Présentation des films :
绘画大师刘海粟
Liu Haisu, Grand Maître de Peinture hui hua da shi Liu Haisu
Réalisation : Zhang Jinga / 1984/ 20 mn
Liu Haisu (1895 – 1992), maître de peinture traditionnelle chinoise, a joué un rôle proéminent dans le monde des Beaux-Arts chinois depuis plus de soixante-dix ans. Fondateur de la première école chinoise de Beaux-Arts à Shanghai dans les années 1920, il est devenu célèbre pour son talent artistique et son activité de mécène dans les disciplines de peinture à l’huile et de peinture traditionnelle chinoise. Il a visité le Japon, l’Europe et l’Amérique pour s’inspirer d’artistes de différentes cultures et a créé un style unique.
Le peintre a souvent visité les montagnes Huangshan, créant à chaque fois des œuvres combinant des éléments modernes et traditionnels tout en démontrant vigueur et intensité. A l’aube des années 1980, il est retourné plusieurs fois au célèbre mont, visitant la crête Guangming et la porte Xihai. En dépit de ses 90 ans, il s’est assis à nouveau pour peindre son sujet préféré, démontrant non seulement une endurance physique mais aussi une vraie créativité.
Il encourageait au sein de son école l’incorporation d’éléments issus de différentes écoles de peinture, ainsi que la diversité des styles artistiques. Les idées de Liu Haisu, très avancées pour son époque, autorisaient une atmosphère libre sans contraintes académiques.
飞天伎乐
Les Apsaras volants fei tian ji yue
Réalisation: Qin Chuan/ 2013 / 24 min
Les Apsaras sont des nymphes célestes d’une grande beauté issues de la mythologie indienne qui furent rapidement intégrées à l’imaginaire bouddhiste. Elles symbolisent le plaisir des sens et de l’esprit. Elles sont généralement représentées comme de belles jeunes filles aux courbes sensuelles, légèrement vêtues et aux seins nus.
Avec l’arrivée du bouddhisme à Dunhuang, ville située sur la route de la soie, elles furent intégrées dans l’art chinois et prirent une place de plus en plus importante dans les peintures murales des grottes de Mogao où se développa un grand centre religieux bouddhiste.
Sur les peintures des grottes, on compte 4500 figures d’Apsaras volantes, 3400 danseurs et musiciens, 500 orchestres, 6000 instruments de musique. Des professeurs de danse de Xi’an, de Taiwan, de Pékin, viennent chercher l’inspiration en étudiant les gestes et les mouvements de ces peintures.
李可染画牛
Li Keran peint les buffles
Li Ke Ran Hua Niu
Réalisation : Shi Meiyin /1984 / 20 min
Le documentaire focalise sur le rapport entre Li Keran, célèbre pour ses petits bouviers, en tant que maître de la peinture à l’encre, et les buffles. Pendant la guerre de résistance contre le Japon, celui-ci séjourna chez un paysan du Sichuan et entendait chaque soir les mouvements de la bête, pour laquelle il se prit d’affection. Ruminant avant d’agir, le peintre pratique le rite classique pour préparer l’encre, favorisant la concentration et prélude à toute création. De gros plans sur les coups de pinceau montrent la facilité avec laquelle le virtuose, dépassant déjà 70 ans, métamorphose des scènes banales, dépeint talentueusement les liens entre bouviers et buffles, l’obéissance du puissant bovidé face à un enfant, insuffle vie à ses petits personnages. Un pinceau mouillé à l’encre claire figure le buffle sous la pluie, dans l’atmosphère humide du Sud. De ses peintures résonnent les rires enfantins, les chants des criquets et oiseaux, de l’eau : l’œil écoute. Li Keran considère le buffle comme son maître, baptisant son atelier Apprendre du buffle. « Du buffle, j’admire l’immense force, la disposition à servir, sans agressivité, à consacrer sa vie au labeur et au labour, tout en restant humble. Admirant sa nature, aimant sa forme, je ne me lasse point de le peindre » : épigraphe de Cinq buffles.
2/ Présentation de Deanna Gao :
Deanna Gao et l’école de peinture chinoise traditionnelle à Paris
En 1975, Deanna Gao, jeune artiste de Shanghai alors âgée d’une vingtaine d’années, amène dans sa valise les pinceaux, l’encre, la couleur et le papier chinois à Paris. Le public découvre son grand talent de peinture chinoise traditionnelle dès sa première exposition à Paris en 1977. Avec sa passion et sa patience, elle transmet les secrets de cet art ancien et lointain, l’art du lettré chinois, banni alors en Chine. Elle est la première artiste à enseigner cet art millénaire en France.
L’art est universel. De nombreux chinois apprennent la peinture occidentale et certains sont devenus des maîtres dans ce domaine. Deanna Gao fait dans l’autre sens : apprendre aux occidentaux la maîtrise des pinceaux chinois, de l’encre et des couleurs de chine. Depuis plus de trente ans, les racines que Deanna Gao a apportées et plantées sont devenues un arbre fleurissant. Avec ses peintures, Deanna Gao nous invite dans un univers de beauté, d’harmonie, de délicatesse, de finesse, de douceur, de poésie, de sérénité. Ses peintures relient la Chine à la France, à la lisière du passé et du présent. Elle réalise une création artistique hors du temps. Son travail en sera récompensé : elle est nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, puis Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques.
« Elle nous apporte toute la finesse et la beauté de la Chine » – Bernard Pivot
Cinéma Etoile Pagode 57 bis rue de Babylone75007 Paris
Réservation : lapagode@etoile-cinemas.com
Tarif normal
Marie Schmitt Di Meo
Etoile Cinémas
T: 01 46 34 82 51 / F: 01 46 34 82 47
BUREAU : 71 rue de la Fontaine au Roi – 75 011 Paris